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PROTECTION - GESTION Gestion d’un site à orchidées sur la commune d’Annepont en Charente-Maritime



GESTION D’UN SITE A ORCHIDEES

Chantier de bénévoles sur un coteau de la Commune d’Annepont

en Charente-Maritime




La protection et la gestion des sites à orchidées sauvages est une préoccupation constante de la SFO-PCV. Cela passe, entre autres, par l’organisation de chantiers de fauche/débroussaillement de quelques uns des sites les plus intéressants de la région, en accord avec les propriétaires, et en partenariat avec divers organismes, comme par exemple le Conservatoire des Espaces Naturels de Poitou-Charentes (CREN).


protection gestion parcelle à orchidées à Annepont L'équipe de débroussaillage

Un tel chantier a été mené, le dimanche 12 octobre dernier, sur un site de la commune d’Annepont, à l’initiative de Jean-Claude Querré, résidant sur cette commune. Le coteau des Blanchardières, situé aux « Grands Bois », présente des pelouses naturelles rases, sur substrat calcaire, dominées par un boisement de Chênes. Ses pentes, assez accentuées et orientées plein sud, se révèlent très favorables aux orchidées, avec 17 espèces répertoriées, dont une population importante d’Orchis odorant (Anacamptis coriophora subsp. fragrans), protégé au niveau national.


Exportation manuelle des matériaux issus du débroussaillage

Le coteau est géré par le CEN-17, qui a passé des conventions avec les différents propriétaires. C’est dans ce cadre que s’est située l’intervention du 12 octobre, sous la forme d’un chantier de bénévoles de la SFO-PCV. Elle a concerné la partie nord-ouest du site, au niveau de la limite pelouse/boisement, la pelouse elle-même ayant été fauchée mécaniquement les jours précédents (photo ci-dessous). La parcelle appartient à M. Pascal Elie, maraîcher bio à Saint-Savinien.

 

Vue d'ensemble sur le chantier

Onze personnes, dont le propriétaire, se sont donc retrouvées sur le site à 9H30. Le temps de chausser les bottes, d’enfiler les gants et autres protections, de préparer le matériel (trois débroussailleuses, une tronçonneuse, fourches et râteaux) et le travail peut commencer . Loin d’être contrariant, l’intense brouillard matinal laisse au contraire présager d’une belle journée ensoleillée !

L'équipe en pleine action. Les motofaucheuses tournent à plein régime.
2claircissement de la strate arborescente et ouverture du milieu
Jean-Claude en pleine action de tronçonnage


La matinée est consacrée au débroussaillement de la lisière, sur une cinquantaine de mètres de longueur et 15 à 20 m de profondeur . Les ronciers et le bois mort sont éliminés, le Brachypode fauché. Quelques arbustes sont coupés ainsi que les branches retombantes des Chênes verts . D’autres sont laissés, dans un but paysager, mais aussi pour conserver un peu d’ombre favorable aux orchidées des lisières, comme les Céphalanthères et les Epipactis. Les produits de fauche sont transportés et entassés en bas du coteau . Ils seront exportés et/ou brûlés ultérieurement.


Exportation sur des bâches des produits du débroussaillage.

Après l’indispensable pause café, le travail reprend sous le soleil, jusqu’à midi trente, où la totalité de la surface prévue est débroussaillée . Dans les semaines suivantes, le propriétaire installera quelques animaux (Baudets de race rustique) dont le pâturage extensif assurera l’entretien du site pendant la période hivernale. Il sera ensuite temps de juger des effets de l’intervention, avec les premières floraisons printanières.

Le chantier en fin de débroussaillage, bien propre.



Texte et photos : J-M Mathé, SFO-PCV















 
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