86 - Paysages de la Vienne - Une lande à Genévriers sur éboulis de pente : le coteau de Beau-Peu.
86 - PAYSAGES DE LA VIENNE - 86
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LANDE A GENEVRIERS SUR EBOULIS DE PENTE
Coteau de Beau Peu (Civaux)
Situé sur la rive droite de la Vienne, le long de la D 749, entre Lussac les Châteaux et Chauvigny ce coteau est très accessible en voiture, au niveau de l’excavation visible sur la photographie. |
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Le substratum est formé d’éboulis calcaires faits de matériaux de tous diamètres d’origine périglaciaire. Issus du démantèlement des assises du Jurassique moyen ils ennoient le flanc du coteau sur des épaisseurs variables.
L’excavation pratiquée en bordure de la D 749 donne un très bon aperçu sur la nature et la texture des dépôts. |
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Une pelouse rase et maigre se développe sur ce substrat quasiment sans sol aux endroits les plus pentus.
Depuis l’abandon du pâturage par les ovins, Genévriers et Chênes pubescents s’installent sur ces pelouses en déprise agricole totale. |
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Une intéressante flore en particulier orchidologique se développe sur les pelouses maigres. Si Ophrys aranifera
prédomine nettement , on ne compte pas moins de 14 espèces d’Orchidées sur ce site. |
Pendant plusieurs années ce site renfermait l’unique station à Ophrys lutea
de la Vienne qui se trouvait être de ce fait la station la plus septentrionale pour cette espèce en France. Disparue aujourd’hui elle représente un bon témoin quant aux capacités de cette méditerranéenne à étendre son aire de répartition en fonction des aléas climatiques. |
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Outre leur richesse orchidologique, ces pelouses rases sont intéressantes pour leur flore thermophile. Inula montana en populations très denses côtoie des tapis de Germandrées : Teucrium chamaedrys
et Teucrium montanum. Entre autres espèces citons Koeleria crista, Seseli montanum, Festuca marginata, Hippocrepis comosa, Helianthemum apenninum, Helianthemum nummularium, Fumana procumbens, Linum cataticum, Potentilla neumanniana...
L’entomofaune, riche en lépidoptères mériterait une étude attentive. |
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Outre la fermeture lente mais inexorable du milieu par évolution vers le climax, il ne pèse pas de menace sur ce site trop pentu et trop pauvre pour présenter un quelconque intérêt agronomique.
Des actions de débroussaillage au moins ponctuelles sont néanmoins à envisager. |